Accidents mortels : Les conducteurs de la région parmi les plus accusés au Québec
11 juillet 2024
Pour les cinq dernières années, il y a eu 128 accusations liées à des collisions mortelles ou faisant des blessés.
Ce sont des données du ministère de la Justice qui ont été dévoilées ce matin, par le Journal de Montréal.
Selon les experts consultés dans l’article, les jeunes dans le début de la vingtaine seraient les plus exposés aux infractions routières.
On parle, en majorité, des infractions liées à de la vitesse excessive et de la conduite avec les facultés affaiblies.
Interrogé à ce sujet, le criminaliste à la retraite, Marc Lemay, n’est pas surpris de la donnée et du rang de l’Abitibi-Témiscamingue.
Il avance en grande partie l’aspect éloigné de la région qui expose les automobilistes à commettre plus d’infractions.
Marc Lemay juge que les peines sont adéquates et que la justice et les policiers font bien leur travail.
Il rappelle d’ailleurs que la Cour d’appel du Québec a statué que dans les cas de négligence criminelle causant la mort, la sanction est automatiquement une peine de prison.
L’un des gros problèmes, selon lui, c’est le manque d’éducation des jeunes conducteurs et l’augmentation des distractions, comme les téléphones intelligents.
Une instructrice en conduite pointe également la pandémie.
Selon elle, cette période aurait eu un grand impact sur les habitudes de conduite des automobilistes.
Notamment sur le respect du Code de la sécurité routière, le manque de patience et même l’augmentation des comportements dangereux dans les zones scolaires.
En ce sens, Marc Lemay mise également sur un durcissement de ton des règlements administratifs.
L’instructrice de conduite mentionne également qu’elle avait remarqué que de plus en plus de jeunes sans réelle expérience de conduite ont eu accès tôt à leur propre véhicule.
Une situation qui pourrait expliquer en partie la situation chez les jeunes.