Abitibi-Témiscamingue : Hausse marquée des expulsions de logement

5 décembre 2023

La passion du métier camoufle bien la lourdeur de la tâche. 

Selon les données récoltées chez trois des quatre bureaux d’huissiers de justice de la région, de 2013 à 2017, ce sont environ une vingtaine de dossiers d’expulsion qui ont été ouverts en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec, par année. 

Depuis 2018, les compteurs ne dérougissent pas et atteignent des sommets. 

Même que depuis les deux dernières années, on chiffre le nombre de dossiers d’expulsion ouverts à près d’une centaine par année…

Un dossier d’expulsion ouvert se termine très majoritairement avec une personne à la rue, mentionne Kevin Plante, huissier de justice.

On pointe du doigt l’inflation, l’augmentation du coût de la vie et des loyers.

Bien qu’en ralentissement cette année, l’Indice des prix à la consommation a atteint des sommets entre les dates observées, soit 2021 et 2023.

Selon Statistique Canada, l’IPC a grimpé jusqu’à 8.1 % en juin 2022.

Une réalité qui demande d’ailleurs aux huissiers d’adapter leur manière de travailler.

Le manque de main-d’œuvre se fait également sentir pour les quelques dizaines de huissiers qui opèrent sur un territoire presque deux fois grand comme la France.  

Malgré tout, il est hors de question pour la huissière de justice, Josée Fortin, et ses collègues de mettre leur humanité de côté dans l’exécution de leur mandat.

Bien que passionnés par leur métier, les huissiers de justice de la région sont tout de même préoccupés pour l’avenir de leur profession. 

Ils aimeraient donc que des incitatifs soient mis de l’avant pour grossir le bassin des quelque 430 huissiers du Québec.