Agrile du frêne : La MRC de Témiscamingue aux aguets
8 mai 2024
D’une couleur vert brillant et de taille équivalente à une fève, l’agrile du frêne à tout pour séduire les entomologistes en herbe.
Et pourtant, selon Hugo Fréchette, spécialiste de programme de la section forestière de l’Agence canadienne des aliments, c’est comme une catastrophe naturelle au ralenti.
Présente en Amérique depuis 2002, repérée au Québec en 2008 et détectée dans la MRC de Témiscamingue en novembre de l’an dernier, l’agrile du frêne a de quoi préoccuper.
Une fois repérée sur un territoire, c’est près de 99 % de la population de frêne qui est voué à disparaître.
Montréal et Toronto sont deux grandes villes du sud qui ont fait les frais des ravages de l’insecte, les obligeant à raser d’importantes quantités de frênes dans les dernières années.
Bien que cette essence d’arbre soit moins présente en contexte urbain dans la MRC de Témiscamingue, sa disparition pourrait avoir un impact sur les écosystèmes.
En ce sens, l’Agence canadienne d’inspection des aliments a élargi sa zone de surveillance au Témiscamingue le 26 février dernier pour ralentir sa propagation.
Le ministère de la Forêt, Pierre Therrien, nous indique qu’il n’y a pas de traitement de masse pour éliminer l’agrile du frêne.
Seuls les traitements coûteux et individuels de chaque arbre peuvent faire une différence.
La préfète de la MRC de Témiscamingue, Claire Bolduc, préconise donc la prévention et des communications claires à l’endroit des municipalités et des citoyens.