Aide sociale : Moins de bénéficiaires dans la région qu’il y a 20 ans
15 août 2024
En 1990, ils étaient plus de 8 000 ménages à composer avec l’aide sociale du gouvernement, selon les récentes données du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.
10 ans plus tard, c’est près de 6 000 ménages et en 2019, un peu plus de 4 000.
C’est donc tout près la moitié moins de bénéficiaires en 20 ans.
Précisons rapidement que les programmes d’assistance sociale s’adressent aux personnes ne travaillant pas ou étant dans l’incapacité physique ou intellectuelle de travailler.
La prestation tourne en moyenne entre 800 et 1 000 dollars par mois, selon la situation.
Mais depuis trois ans, on remarque une légère augmentation, passant de 3 mille 640 ménages en 2021 à 3 753 en 2024, soit une augmentation de 3 %, explique le professeur au Département de psychosociologie et travail social de l’Université du Québec à Rimouski, Jean-Yves Desgagnés.
Et au-delà des chiffres, Serge Petitclerc, le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté est d’avis que des efforts supplémentaires doivent être faits pour sortir ces gens de la pauvreté.
Et principalement dans les choix faits par le gouvernement du Québec, notamment en instaurant une sécurité du revenu, donc augmenter le minimum d’argent qu’une personne sans emploi a le droit chaque mois.
Et c’est le même son de cloche pour le directeur de l’Association de défense des droits sociaux de la Vallée-de-l’Or, Mario Harvey, qui prône pour que le gouvernement augmente les incitatifs à l’intégration à l’emploi de personnes sur l’aide sociale.
Quant au gouvernement Legault, rappelons qu’il a déposé un nouveau plan de lutte à la pauvreté en juin dernier, où il a confirmé introduire un supplément aux revenus de travail pour les prestataires de l’aide sociale et de la solidarité sociale, ce qui n’avait pas été revu depuis 1999.
On veut ainsi les encourager à contribuer au marché de l’emploi ou à poursuivre leurs études.