Fonction publique : 5000 postes en moins d’ici deux ans
3 Décembre 2025
Ce qui retient l’attention, c’est d’abord l’ampleur de la mesure annoncée plus tôt aujourd’hui par la présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau.
Québec veut donc retirer environ 2000 postes par année, en parlant de coupes chirurgicales et en assurant que les services à la population ne seront pas touchés.
La ministre mise sur des départs naturels ou à la retraite, le gel d’embauche et la réduction volontaire d’heures travaillées par semaine chez certains fonctionnaires.
Mais en région, l’approche est différente, explique le député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour.
Plusieurs ministères fonctionnent déjà avec un déficit de main-d’œuvre particulièrement aux transports et il craint que ces compressions viennent encore réduire la capacité d’agir ici.
L’élu estime que ces coupes risquent surtout d’aggraver des problèmes qui sont déjà profondément installés dans la région.
Et pour la CSN régionale, le plan du gouvernement n’est qu’une technique de diversion, c’est du moins ce qu’en pense le président du Syndicat, Félix-Antoine Lafleur.
Selon lui, le gouvernement Legault cherche à faire porter la responsabilité des problèmes de l’État aux travailleurs, en prétendant que ces coupes n’auront aucun impact sur les services.
Il rappelle que la somme des compressions imposées depuis plusieurs années a déjà des répercussions directes sur l’accès aux soins, l’éducation et l’ensemble des services publics.
Quant aux sociétés d’État commerciales, comme la SAQ et Hydro-Québec, ainsi que les réseaux de la santé et de l’éducation, ils sont exemptés du plan de la ministre Duranceau.