Protection du caribou : « La posture du fédéral est inacceptable »

24 juillet 2024

Pour les ministres québécois de l’Environnement et des Ressources naturelles, l’adoption d’un tel décret, ça pourrait provoquer des pertes d’emplois importantes, on parle d’un minimum de 2 000 emplois.

On demande donc au gouvernement fédéral de faire marche arrière.

Si on se fie aux chiffres dans la lettre, le décret d’urgence représente une baisse directe des possibilités forestières de 6,5 % pour l’Abitibi-Témiscamingue, contrairement aux 4 % évoqués la semaine dernière.

Aussi, Québec en a beaucoup contre la manière d’agir du gouvernement fédéral dans le dossier et appelle au respect du partage des compétences.

Notamment en rappelant que la gestion des terres publiques, et des espèces qui s’y trouvent, ça relève de la compétence exclusive du gouvernement québécois. 

Le gouvernement Legault considère donc que le fédéral est tout simplement déconnecté de la réalité du terrain.

D’ailleurs, Québec a annoncé qu’il ne participera pas aux rencontres de consultation entourant l’élaboration d’un éventuel décret d’urgence.

Pour les ministres, la lettre suffit à faire valoir les intérêts des régions.

Plus tôt cet après-midi, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbault, a répondu à la lettre.

Selon lui, le refus de Québec, de participer aux futures rencontres, ne représente qu’une continuation des échecs dans le dossier.

Le ministre mentionne que des campagnes de peur ne servent ni les intérêts du caribou, ni les intérêts du travailleur, ni ceux de l’avenir de la forêt.

Pour Maxence Martin, professeur en écologie forestière appliquée à l’UQAT, une vraie démarche politique est nécessaire.

Le gouvernement du Québec mentionne qu’il y a des projets régionaux sur la table. Des consultations pour ces projets propres aux régions prendront fin cet automne, après quoi Québec visera l’équilibre entre la vitalité économique et la protection de l’espèce.