Tirs sur un orignal : Un policier de la région blâmé pour son imprudence

4 août 2025

Gregory Vézeau aurait pu mettre en danger la vie d’une famille d’Amos, c’est ce que conclu le Tribunal administratif de déontologie policière, dans une décision, le 1er août 2025. 

L’agent voulait abattre un orignal qui était blessé à la suite d’une collision et qui rôdait sur une route rurale.

Dans la décision du juge du Tribunal administratif, on y apprend que l’agent aurait tiré de manière dangereuse, à tel point que certaines balles ont atterri dans la maison d’une famille, en pleine nuit.

L’événement remonte à il y a trois ans, dans la nuit du 4 au 5 mars 2022, alors que l’agent et son collègue sont appelés à se rendre sur les lieux, dans le but d’abattre la bête.

Rendu sur place, l’agent prend sa carabine et tire 12 coups de feu en direction de l’orignal, qui peinait à se déplacer.

Quelques jours après l’événement, un couple, qui a deux adolescents, découvre des trous de balle dans la fenêtre de leur maison, située à 70 mètres d’où les coups de feu ont été déclenchés.

Il constate certains dommages, comme un tiroir perforé dans la cuisine, ainsi qu’une fenêtre située au-dessus de l’évier qui est également endommagée.

L’enquête démontre que trois balles, au total, ont atteint le terrain de la demeure, dont deux à l’intérieur. 

D’ailleurs, l’enquête confirme que le policier a fait preuve de négligence, le Tribunal a conclu que l’agent Vézeau n’a pas respecté les mesures de sécurité qui lui ont été enseignées et n’a pas suivi la procédure de la Sûreté du Québec.

L’agent n’a pas rempli son rapport complémentaire après son intervention, mais seulement quelques jours après. 

Le Tribunal affirme que le policier aurait dû s’assurer qu’aucune maison ne se trouvait à l’est de l’orignal.

Lorsqu’il a été appelé à témoigner au Tribunal, l’an dernier, l’agent se disait convaincu que la maison se trouvait à, au moins, un kilomètre, comme il connaissait les lieux et qu’il fallait agir rapidement.

Le juge a donc finalement conclu que l’agent a commis 2 infractions, soit une erreur de jugement ainsi que d’un manque de professionnalisme.

La sanction imposée à l’agent sera déterminée dans une audience dont la date qui n’est pas encore connue.